bec usé

[alain84]

étant moi aussi fou (je parle bien sûr de ce collègue musicien) , "il ne faut jamais contrarier les Fous.." hi hi hi hi hi ...

[Jide38]

Je vis dans le Sudeuuu, ben en étè il fait maintenant souvent 40° ,j'aimerais bien voir comment ton syos se comporte et aussi si il ne change pas de couleur...

Tout d'abord ce n'est pas "mon" Syos car j'utilise un STM et un V16 métal et je n'ai rien pour ni contre Syos.
Ensuite je ne sais pas comment un Syos se comporte par 40 degrés et visiblement toi non plus donc pourquoi condamner un matériel que tu ne connais pas sur un comportement dont tu ne sais rien ? C'est ce que je ne comprends pas.

[alain84]

Je parlais sur le ton de la "rigolade", ce sont peut être de trés bons becs..Le mieux serait de les essayer...Mais ce que personnellement, je dénonce un peu ce sont les "effets de mode", alors parce qu'il y a un cador qui joue avec ça, nous allons tous faire pareil..Mais bon après ça fait marcher le petit commerce..

Alors ma foi..Mais si les anciens on choisi l'ébonite c'est sûrement pour de bonnes raisons et on peut aussi reproduire vue les progrès techniques, les becs des rollins, gordon ,getz en sortant également de vieux plans..

[Jide38]

On peut effectivement ne pas apprécier leur politique commerciale un chouïa "agressive". Mais pour ce que j'en ai vu ils ne reproduisent pas les becs des anciennes légendes du saxo mais commercialisent les becs fabriqués par Syos selon les directives de musiciens actuels.
Les becs sont décrits selon leurs caractéristiques et il ne me semble pas qu'ils vendent le son de Machin ou de Bidule mais le bec qu'aime Machin ou Bidule et qui a telles caractéristiques sonores.

On peut aussi acheter les modèles de base signés par personne comme chez n'importe quel fabricant. C'est une entreprise jeune avec des méthodes de jeunes. Je crois qu'il faut s'y faire même si on n'est pas obligés d'adhérer. Tant que la démarche est honnête et je pense qu'elle l'est, je n'y vois aucun problème.

Quant à l'ébonite peut-être bien qu'à l'époque c'était le matériau le plus adapté techniquement et financièrement à ce type de fabrication, tout simplement. Je ne sais pas de quand datent les premiers bec en ébonite mais il est évident que le choix des matériaux était beaucoup plus restreint qu'aujourd'hui. Comme dans bien d'autres domaines le choix résulte probablement plus d'un ensemble de caractéristiques techniques et pécuniaires que de qualités intrinsèques.

S'ils avaient disposé d'imprimantes 3D à cette époque peut-être qu'aujourd'hui on encenserait ce type de fabrication...

[couac]

Les premiers becs étaient utilisés bien avant le saxophone sur les clarinettes, et étaient en bois d'ébène ou de grenadille. J'imagine que quand les becs en caoutchouc chargés de souffre sont apparus sur le marché, ils n'ont pas forcément produit un emballement chez les musiciens.
La valeur ajoutée de SYOS n'est pas l'impression 3D. Ils ne fabriquent ni les imprimantes, ni la matière, et ne développent pas les logiciels. Leur fond de commerce c'est la R&D, et notamment trouver la meilleure adéquation entre la verbalisation des besoins et le rendu sonore des becs. C'est une prestation purement intellectuelle.
Et comme beaucoup de prestataires intellectuels il seront soumis dans les prochaines années à la concurrence de l'intelligence artificielle, qui permettra à chacun de modéliser son propre bec et de l'imprimer soi-même chez soi ou dans une officine spécialisée telle que Bureau Vallée ou autre. Et on dira que c'était mieux avant et que ça ne vaut pas le travail de chez SYOS.

[Jide38]

Les premiers becs étaient utilisés bien avant le saxophone sur les clarinettes, et étaient en bois d'ébène ou de grenadille. J'imagine que quand les becs en caoutchouc chargés de souffre sont apparus sur le marché, ils n'ont pas forcément produit un emballement chez les musiciens.

J'imagine bien que non

La valeur ajoutée de SYOS n'est pas l'impression 3D. Ils ne fabriquent ni les imprimantes, ni la matière, et ne développent pas les logiciels. Leur fond de commerce c'est la R&D, et notamment trouver la meilleure adéquation entre la verbalisation des besoins et le rendu sonore des becs. C'est une prestation purement intellectuelle.

Certes mais l'impression 3D est quand même bien au coeur du sujet. D'une part parce que sans elle leur proposition commerciale est impossible à un tarif raisonnable et surtout car c'est d'elle (l'impression), par les limites qu'elle impose que dépendent les qualités mécaniques des becs produits. Si on pouvait imprimer avec les mêmes matériaux et qualités de finition que permettent les fabrications traditionnelles, la question ne se poserait même pas, tous les fabricants l'utiliseraient. Et les musiciens n'y trouveraient rien à redire. Je peux me tromper mais je pense que c'est surtout ce mode de fabrication et la matière utilisée qui font l'objet des principales critiques vis-à-vis de la marque, non ?

Et comme beaucoup de prestataires intellectuels il seront soumis dans les prochaines années à la concurrence de l'intelligence artificielle, qui permettra à chacun de modéliser son propre bec et de l'imprimer soi-même chez soi ou dans une officine spécialisée telle que Bureau Vallée ou autre. Et on dira que c'était mieux avant et que ça ne vaut pas le travail de chez SYOS.

Tu crois qu'on connaitra ça ? Un soft de modélisation efficace et abordable pour le particulier ?

[couac]

Tu crois qu'on connaitra ça ? Un soft de modélisation efficace et abordable pour le particulier ?

Je crois bien que la grande majorité des membres de ce forum connaîtra ça. J'ai eu l'occasion il y a trois ou quatre ans de faire un exposé sur l'IA et j'ai du faire un peu de recherche documentaire. Selon certaines prévisions, d'ici 2030, 40% des emplois de "cols blancs" seront supprimés.
Selon moi, chez SYOS, ils sont plus "cols blancs" que "cols bleus". Leur savoir-faire est en grande partie transmissible par logiciel (contrairement à celui de Pat )
Et le rythme des innovations suit une courbe exponentielle. Les innovations des dix dernières années sont beaucoup plus conséquentes que les dix années précédentes, et ainsi de suite. C'est comme ça.

[Paxi]

dans le fond, s'il y a une chose qu'on puisse reprocher par anticipation à Syos, c'est d'avoir intégré dans le "paquet" des compétences automatisables la confection des becs de saxophone.
...impardonnable si on y pense, inexorable si on regarde les choses en face
espérons juste que les robots seront jamais capables de mal jouer du saxophone aussi bien que nous

[Sax34]

Il y a déjà des concepteurs de becs 3D dans pas mal de pays.
Je connais des gars qui font chez eux des anches 3D aussi bonnes que des légères. On teste la durabilité....
Les mutations des ces 10 prochaines années vont être phénoménales à bien des égards.
Syos a été un précurseur dans la mise en forme physique de sensations de jeux. C'est un savoir faire tout à fait transférable.
Ils margent sur la compétence intellectuelle mais on ne vit plus bien longtemps de ce type de rente dans un monde hyper technique et connecté. Condamnés à l'innovation permanente....tout changer pour que rien ne change.
Est ce que l'avenir ne sera pas à la durabilité, à la frugalité et à l'excellence des produits.
Un truc qui ne dure pas vraiment et qui coûte assez cher a t il un avenir ???

un extrait d'un article sur le blog de Philippe Silberzahn, amusant quand on reparle Syos 3D VS Hard rubber/Bronze

"On tend à juger une nouvelle technologie à l’aune de la technologie actuelle. Or, une nouvelle technologie introduit de nouveaux critères de performance, et c’est sur eux qu’il faut la juger. Les imprimantes 3D n’offrent pas la qualité d’une fabrication traditionnelle en usine, et elles sont donc comparées défavorablement à cette dernière, mais ce n’est pas ce qu’elles essaient de faire. Elles apportent, dans les domaines où la qualité qu’elles offrent est suffisante, une souplesse et une personnalisation très utiles. Elles sont donc pertinentes pour certains usages, et pas pour d’autres. Le fait que la performance d’une nouvelle technologie soit inférieure sur certains critères et supérieure sur d’autres à la technologie existante explique ainsi pourquoi elle remplace rarement complètement cette dernière. Nous continuons à utiliser des fours traditionnels en plus des fours à micro-ondes, des avions à hélice et pas seulement des avions à réaction, des agendas papier et pas seulement électroniques, etc. Parfois, elle va rester inférieure sur les critères historiques (un téléphone mobile peut être à court de batterie ou perdre le réseau, au contraire d’un téléphone fixe), et parfois elle va finir par dépasser la technologie actuelle sur tous les critères, comme ce fut le cas pour la photographie numérique à partir des années 2000, auquel cas le basculement devient total et l’ancienne technologie disparaît."

[Jide38]

un extrait d'un article sur le blog de Philippe Silberzahn, amusant quand on reparle Syos 3D VS Hard rubber/Bronze

"On tend à juger une nouvelle technologie à l’aune de la technologie actuelle. Or, une nouvelle technologie introduit de nouveaux critères de performance, et c’est sur eux qu’il faut la juger. Les imprimantes 3D n’offrent pas la qualité d’une fabrication traditionnelle en usine, et elles sont donc comparées défavorablement à cette dernière, mais ce n’est pas ce qu’elles essaient de faire. Elles apportent, dans les domaines où la qualité qu’elles offrent est suffisante, une souplesse et une personnalisation très utiles. Elles sont donc pertinentes pour certains usages, et pas pour d’autres. Le fait que la performance d’une nouvelle technologie soit inférieure sur certains critères et supérieure sur d’autres à la technologie existante explique ainsi pourquoi elle remplace rarement complètement cette dernière. Nous continuons à utiliser des fours traditionnels en plus des fours à micro-ondes, des avions à hélice et pas seulement des avions à réaction, des agendas papier et pas seulement électroniques, etc. Parfois, elle va rester inférieure sur les critères historiques (un téléphone mobile peut être à court de batterie ou perdre le réseau, au contraire d’un téléphone fixe), et parfois elle va finir par dépasser la technologie actuelle sur tous les critères, comme ce fut le cas pour la photographie numérique à partir des années 2000, auquel cas le basculement devient total et l’ancienne technologie disparaît."

Tout à fait, lorsqu'on regarde l'état de surface de la table d'un Syos (du moins les Freaks que j'ai reçus) on est loin d'un bec traditionnel de facture correcte. Et pourtant ça marche. Jusqu'au moment où on le met en bouche on a envie de le jeter tellement c'est moche mais dès qu'on souffle dedans c'est un bec comme un autre. C'est peu satisfaisant en tant qu'objet (esthétique, qualité perçue...) mais satisfaisant en terme d'émission d'un son. L'avenir nous dira qui a raison.

Personnellement je continue à préférer mes becs métal mais pour combien de temps ?